vers Chaumusson


Tout d’abord, Chaumusson est directement relié au centre-ville par deux escaliers largement ombragés : la sente de la Butte Verte, et la sente de la Butte au Sable, agréable ascension arborée entre les jardins.

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La côte. La rue de Chaumusson est, du fait de sa forte pente, l’ancienne « rue à casse-cul ». Si bien que le relais de poste situé en contre-bas louait des chevaux de renfort qui permettaient aux attelages de la grimper. La plaque qui indiquait la limite jusqu’à laquelle on avait le droit de les utiliser. Cette plaque est toujours visible, mais pas depuis cette rue. Cherchez bien !

Le 24 août 1944.
En été 1944 la Bataille de Normandie dure. Elle piétine au point que la 2ème Division Blindée du général Leclerc quitte la poche d’Argentan pour se rapprocher sans attendre de Paris, le 23 août à l’aube. Leclerc arrive dans la matinée même à Rambouillet (libéré quelques jours plus tôt), et s’installe dans le château où le général de Gaulle le rejoint pour organiser la suite immédiate de la reconquête : la capitale. La 2ème DB se poste dans et autour de la ville. Celle-ci devra se diviser en trois « Groupements tactiques ».

Celui emmené par le colonel Billotte (le GTV) reçoit la charge la plus lourde d’assurer la remontée par la route de Limours, Palaiseau, Massy et la nationale 20. Le colonel vient alors établir son état-major le soir du 23 dans la ferme de Chaumusson, prêt pour le grand jour. Mais des résistants venant de Bures lui signalent que ce secteur est très armé par l’occupant. La discussion se conclue à 1h30 par la décision de dévier, pour réserver le plus de forces possibles pour Paris lui-même, contournant l’obstacle par Forges, Briis, Fontenay et Arpajon. Une stèle marque l’entrée des troupes à Malassis au lieu précis de leur changement d’itinéraire. Finalement la résistance allemande fut telle qu’il fallut encore attendre le matin du 25 août pour entrer dans Paris.

Une stèle implantée en 2004 pour le 60ème anniversaire de la Libération est depuis lors le lieu de la commémoration des héros de ces journées, célébrées chaque 24 août.

Limours est situé sur la route qui mène de Koufra (en plein désert Libyen), à la cathédrale de Strasbourg. Le colonel Leclerc, dans l’euphorie de la reprise de l’oasis de Koufra à l’armée d’Italie, lança à ses soldats : « Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur la cathédrale de Strasbourg. »

L’épopée qui venait de démarrer par ces mots passa par Saint-Martin-de-Varreville, puis les autres plages de Normandie, Limours-en-Hurepoix, Paris, puis Strasbourg où Leclerc eut l’honneur d’entrer en tête.

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Une scène du film « Paris brûle-t-il ? » de René Clément fut tournée devant la mairie de Limours.

La Garenne du Pommeret.
C’est le nom du bois qui longe la Prédecelle en amont de Limours. Le sentier part du pont du Pommeret et s’en va le long de l’orée de ce bois.

Ces terres sont celles du fief du Pommeret, qui existait dés le XIIème siècle. La ferme d’aujourd’hui est à l’emplacement de l’ancien château.

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Il est intéressant de voir que Pierre de Goubert, qui était le Seigneur du fief du Pommeret au XVIIème siècle, a sa place aujourd’hui visible en l’église saint Pierre. Sa pierre est presque complètement effacée, mais, dans son livre Limours-en-Hurepoix, Annie Jacquet nous en donne l’image.

Cy gist Pierre de Goubert escuier Sr du Bourneuf et du Pommeret en partie Gentilhome Piqueur des toiles de chasses tantes et pavillons du Roy

Cy gist Pierre de Goubert escuier Sr du Bourneuf et du Pommeret en partie Gentilhome Piqueur des toiles de chasses tantes et pavillons du Roy Priez Dieu pour son Ame

Tout au bout, le sentier arrive sur le GR 11. A droite vers le nord (côté champs) il part vers Les Molières et les chemins de la Vallée de Chevreuse. A gauche vers le sud (côté bois), il s’enfonce dans le vallon de la Prédecelle et mène à Pecqueuse. Mais juste avant de passer la Prédecelle on peut trouver la sente qui revient à Limours en accompagnant ce ruisseau jusqu’au viaduc. Les promeneurs y observeront tout le respect dû à un lieu privé ouvert.

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Le viaduc. Depuis le bas, la montée y est sportive mais très possible. On peut aussi l’atteindre directement depuis Chaumusson à partir du pont du Pommeret, en descendant sur l’ancienne ligne Paris-Chartres par Gallardon.

Caché dans cet endroit, survit le vestige de l’extraordinaire aventure technique de l’Aérotrain : la piste de béton terminée par sa plate-forme de rotation.

Le viaduc dépassait les 430 mètres de longueur. Sa moitié en maçonnerie de meulières ornée d’arcatures, toujours existante, était prolongée d’un tablier métallique en croix de Saint André (structure en X). Dans le cadre de la débâcle, l’occupant le dynamita le 17 août 1944.

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